Geneviève
 
Pons-Vatel Biographie Oeuvres

Vit et travaille à Grasse (06130)


















La relation peinture/écriture est au cœur des préoccupations plastiques de cette artiste.
Cette problématique est très présente dans la création contemporaine : de nombreux peintres se saisissent de l’écrit comme signe plastique et l’intègrent dans leurs compositions.
L’écriture se conçoit comme un des éléments constitutifs de l’œuvre. Manuscrite ou calligraphique, déchiffrable ou indéchiffrable, elle matérialise un point de tangence avec un réel qui ne se donne pas d’emblée mais qu’il s’agit de décrypter au fil des strates qui se mêlent et s’interpénètrent.
Extraits de l’Ancien et Nouveau testament, prières ou poèmes, forment un ensemble de repères dans le labyrinthe des différents registres qui se côtoient et s’entrecroisent.
Plage où affleurent traces, empreintes, souvenirs, la surface de l’œuvre porte la mémoire des expériences personnelles. Sur la trame de l’histoire courent les fils de multiples variations, outils d’approfondissement. Par dévoilements successifs, traversant les grands fonds, on remonte à la source de l’être.
Psaumes, mystères, prières, poésies, textes chantés… se succèdent en séries. Ce principe de travail préside aux dessins au calame parfois rehaussés de pastel et prend la forme d’une ascèse sur laquelle se fonde la quête intime.
Autant artistique que spirituelle, la quête de la connaissance de soi est une des voies choisies pour tenter d’accéder à sa propre vision du monde

Tout récemment s’est instauré un dialogue entre deux médiums rarement associés, pastels sec et encre de chine : le pastel sec dépose comme un voile sur les traces nerveuses du calame. Douceur de la craie, fluidité du souffle d’encre, délicatesse des couleurs renvoient à un souvenir de fresques de la période TANG, entrevues dans un petit musée de Xian, le pays des guerriers de terre cuite.
Disant la richesse du « vide médian », les poèmes de François Cheng sont entrés tout naturellement en résonance avec ces œuvres « apaisées » où le jeu des éléments se décline sur un mode onirique, paix et joies retrouvées.