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Le Printemps en fanf'ARTS

"VSA 12/21"
1er au 14 avril 2004

Dans le cadre du Printemps en fanf'ARTS et en partenariat avec la Mairie de Valbonne, l'artothèque l'Art Tisse présente du 1er au 14 avril 2004 "VSA 12/21" (Valbonne Sophia Antipolis 12ème/21ème siècle).Il s'agit d'une manifestation de land art et d'installations in situ proposée au village de Valbonne et dans le quartier de Garbejaire à Sophia-Antipolis.
Les artistes membres de l'artothèque ou artistes invités se proposent d'illustrer les liens parfois improbables entre le village fondé par des moines châlaisiens au 12ème siècle et la technopole de Sophia Antipolis, fleuron du 21ème siècle, qui cohabitent sur le même territoire.

Place des Arcades on peut découvrir « Testa », le titan de Maurice Maubert comme enterré dans le sol jusqu’au menton…

Maurice Maubert

"Testa est une tête géante de la famille des Titans.
Il est à la fois ici et ailleurs.
C’est une présence méditative, intériorisée, qui interpelle le monde extérieur autour de lui.
Testa est là.
A chacun d’imaginer s’il est tombé du ciel ou s’il surgit de la terre… "
Au dessus-de sa tête, les guirlandes de "Clothos" de Louis Dollé, personnages de papier journal vierge, évoluent dans les airs comme en quête d’une histoire encore à écrire.

Louis Dollé
" Pour « VSA 12/21 », j’ai choisi d’illustrer le Présent.
Mes personnage portent le nom de la Parque du Présent, dans le mythe des trois Parques : Clotho. Celle-ci est chargée de dénouer les fils emmêlés du destin tandis que les deux autres tiennent l’écheveau ou en coupent les fils…



Louis Dollé
Clotho est donc la plus joyeuse, c’est-elle qui donne un sens à la vie.
Mes Clothos jouent avec le fil du destin qui les supporte, dansent dans les airs légers comme des anges…
Que serait une corde sans un poids pour peser dessus ?
Les Clothos sont en papier journal vierge enduit d’huile de lin et vernis à la résine de pin (recette du vernis Van Eyck).
Les cordes sont de chanvre ou de lin.
Elles forment un triangle isocèle, dont la flèche désigne naturellement le couchant…"
"Au centre du mur se trouve un grand poster de 2m de long.
C’est un montage de photos où les multiples fenêtres du quartier de Garbejaïre forment la trame du fond, tandis que les visages des enfants d’une école de Sophia Antipolis permettent d’écrire le mot « MEJANE ». (milieu).
Les poèmes sont rédigés par les enfants de la classe de CM1/CM2 de Mme Vinot de l’école primaire du Haut-Sartoux (boutons verts) et par un écrivain de Valbonne, Janny Lumeau (bouton bleu).
Chaque fenêtre est un carré de 30x30cm qui s’ouvre comme un calendrier de l’avent.
Des haut-parleurs diffusent de courtes séquences sonores, incomplètes comme les extraits de poèmes .
Salle Saint-Esprit, un mur de fenêtres sonores s'ouvrant chacune sur un poème laisse échapper comme autant de bribes de dialogue

Isabelle Chemin, Jeanny Lumeau, Cyril Alméras et la classe de CM1/CM2 de Mme Vinot de l'Ecole Sartoux
L’ensemble de ce travail traite de la fugacité des informations poétiques que nous pouvons capter dans la ville.
Il n’y a pas de suite dans ces 20 poèmes, mais une densité extrême, comme des « flashes » d’information que l’on capterait plus ou moins bien selon son humeur, sa disponibilité, son tempérament…
Cette exposition pu être réalisée grâce à l'aide de :
Cyril Alméras, pour la création du montage photographique ;
Janny Lumeau, écrivain, pour les poèmes
La classe de CM1-CM2 de Mme Vinot du Haut-Sartoux ;
Guido Hübner, compositeur pour la création sonore."
"Pour cette installation illustrant les liens entre le 12ème et le 21ème siècle, j'ai choisi de présenter mes têtes de pierres d'ocre sous un angle particulier.
Eric Béridon présente ses têtes de pierre aux transformations inattendues.

Eric Béridon
Les faire vibrer sur leur tige et les associer à une ambiance sonore faite de paroles et de sons urbains, signifie pour moi confronter l'esprit d'éternité de la pierre, à cette agitation humaine générée par la présence de la technopole de Sophia Antipolis.
Comme si le silence du passé entrait en résonance - à ses risques et périls - avec le tumulte du présent…"
Un éléphant surgit du mur traqué par des souris d'un nouveau genre.

Thierry Boussard

"En tant que plasticien habité par la symbolique de l'éléphant, devenu ma thématique, j'ai voulu travailler la matière pour cette installation. L'idée de cette confrontation m'est venue en réfléchissant sur les relations entre ce village né autour de son abbaye du 12ème siècle et cette technopole néo 20ème qui se poursuit au 21ème siècle, et croît et encercle Valbonne…
Les souris d'ordinateur, en s'inspirant du joueur de flûte de Hamelin, incarnent ces nouvelles technologies qui partent à l'assaut d'un monde ancien, chargé d'histoire, symbolisé par le primitivisme de l'éléphant."

Jacques Vairé
"La Bella Donna est née de bois de récupération domestique glané au fil de mes pérégrinations à Nice ou dans la région.
Elle est constituée de bois de charpente de maison, de pieds de tables ou de chaises, de fragments de portes d’armoires…
C’est un totem femme qui est pour moi source de vie, d’amour, de création…
Comme tous mes totems, la Bella Donna est simplement collée et chevillée sans intervention autre de ma part."

Lorenzo Biagi
En plein air, les « gardiennes » et « palabres », totems en bois de Lorenzo Biagi, sont rassemblés comme autant de commères ou d’hommes d’affaires.
Tandis que la Bella Donna, trône, sereine, devant la salle Saint-Esprit.

"Ce lieu, la Place, marque le passage du passé au futur. La Place est le Présent où les gens peuvent se rencontrer, se croiser, s'interpeller, discuter...
Une Place de forme trapézoïdale avec cinq ouverture vers l'extérieur débouchant sur d'hypothétiques ruelles...

Sur le Pré : Une place moyennageuse et futuriste se dresse comme en écho aux places Méjane et des Arcades.

Lucie Bitunjac

Des panneaux verticaux s'élevant à la croisée de ces ruelles, signifiant l'architecture...
L'idée d'une Place et non sa scrupuleuse reproduction...
Comme un décor esquissé de théâtre où chacun est libre d'imaginer son propre aménagement idéal."
"Le premier aspect de ce projet a été un travail hebdomadaire de lecture et d'expression écrite sur l'histoire de Valbonne du 12ème au 21ème siècle, mené dans la bibliothèque de l'Ecole.
Le deuxième axe a consisté à sensibiliser les enfants à la protection et au respect de leur environnement : ils ont embelli leur cadre scolaire en ramassant des cailloux près du terrain de sports de l'Ecole, dans un geste écologique.
Le troisième axe est celui d'une démarche artistique en trois étapes :
d'abord la manipulation de matériaux d'expression spontanée comme la pâte à modeler;
Au sol, les enfants de la classe de CE1/CE2 de l’Ecole Primaire de l’Ile Verte ont dessiné formes et mots à l’aide des cailloux ramassés aux alentours de leur école, dans la grande tradition du land art.

Classe de CE1/CE2 Mme Alexe, Ile Verte
puis la découverte de l'Art Concret avec toutes les tendances de l'art abstrait géométrique (cercles, carrés, droites, surfaces délimitées par ces figures…), ainsi qu'une initiation au Land Art (Andy Goldsworthy);
enfin l'expression de leur propre imaginaire avec pour récompense la réalisation finale d'une œuvre collective.
De cet apparent amoncellement de cailloux se dégagent en effet des éléments précis: le titre, VSA 12/21, encadré d'un chevalier armé et d'une fusée ; une farandole réalisée à l'aide du gabarit du corps des enfants qui semble s'échapper des ruelles de la Place voisine…"
Dans le hall de l’Hôtel de ville, le plasticien Rémy Tassou présente une sélection de ses dernières œuvres Cybertrash

Tassou
Tassou définit son travail par le concept "cybertrash".
Afin de créer des sculptures murales sophistiquées, des totems aux structures puissantes, il s’empare de composants industriels naguère assemblés par les seules exigences des processus fonctionnels.
Il en fait jouer les relations plastiques, il en met à jour l’évidence esthétique et constitue ainsi la mémoire lumineuse d’une cybernétique vouée à l’obsolescence à peine élaborée.


A Garbejaire où se dérouleront la plupart des spectacles de rue du Printemps en fan’ARTS, les artistes proposent du 7 au 10 avril animations et performances. Ainsi, place Méjane, sous la direction de Lorenzo Biagi, un atelier d’initiation à la sculpture sur bois accueille les jeunes les mercredi 7, vendredi 9 et samedi 10 avril.


Gravures routières

Art's Fact


Le samedi 10, l’art est entre les mains de l’association Art’s Fact.
Tout commence à 16h30 avec la performance « gravures routières » devant la MJC. Il s’agit de réaliser une œuvre d’art à l’aide des pneus des véhicules circulant sur une toile enduite de peinture lavable à l’eau.


A 20h, Mitou Allanche et Inga Sterner d’ Art’s Fact proposent une chorégraphie mêlant danse et arts plastiques devant le Centre de Vie.


Sur les deux sites, au village le vendredi 9 à l’heure du marché, et à Garbejaire, le samedi 10 à l’heure où le quartier s'anime une dessinatrice (Nicola Powys) et une photographe (Chrystelle Chary) vont croquer le portrait des habitants de la commune sur papier fusain grand format et à la chambre, sous le titre « Portrait… pour trait » .

Portrait... pour trait

Nicola Powys et Chrystelle Chary

Les 27 enfants de la classe de CM2 de l'Ecole de l'Ile Verte, ont réalisé avec l'artiste SAD et leur institutrice Claude Brun, cette banderole de 10m de long et 2m de large qui donne le coup d'envoi des manifestations "VSA 12/21" pour le Printemps en fanf'Arts.
Grâce aux conseils éclairés de l'artiste abstraite dont l'atelier se trouve au cœur du village de Valbonne, les élèves ont pu exprimer leur sens créatif sur de la vraie toile avec tout le matériel utilisé par les peintres professionnels.

Place Méjane, une banderole de plusieurs mètres de long réalisée par la classe de CM2 de l’Ile Verte lors d’un atelier artistique avec l’artiste SAD met en couleur et en forme le titre de la manifestation.

Classe de CM2 de l'Ile Verte, Mme Brun et SAD

Alors, merci à Lucas, Chloé, Sarah, Thibaut, Aurore, Eléanore, Emilie, Manon, Laura, Malo, Florent, Victor, Bérénice, Loïc, Sofia, Théo, Marion, Lauriane, Mattéo, Bianca, David, Mélodie, Laura B., Sophie, Charlotte, Benjamin, et Aurélie.

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"Ce projet d’écriture sur le bus navette symbolise le relais entre Garbejaire et le village de Valbonne à l’aide de deux langages de communication novateurs pour leur époque :
Le français (qui remplace le latin) au 12ème siècle ; le langage texto pour le 21ème siècle.
Ces mots sont illustrés par des calligraphies appropriées : gothiques ou phonétiques.
Par exemple pour le langage texto:
BJR bonjour
Cva b1 ? Ca va bien ?
GT en tr1 2penC a toi J’étais en train de penser à toi
Kestufe ? Qu’est-ce que tu fais ?
G envi 2 te voir J’ai envie de te voir
RE Je suis de retour
T la + b’L Tu es la plus belle
TFRV 100 Tu es effervescent
Etc, etc.

Enfin le bus gratuit servant de navette entre les lieux, nommé « graffi-free bus » fait lui aussi l'objet d'une œuvre d'art grâce au talent de l’artiste Margaret Michel et l'aide des membres du "Café Causette"
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Le Bus de Margaret Michel

Pour le langage gothique, j’ai choisi les premiers vers du Roman de la Rose de Guillaume de Lorris :
Ci commence li romanz de la rose Ici commence le roman de la rose
Maintes genz cuident qu’en songeN’ait se table non et mençonge.Mais on puet tel songe songierQui ne sont mie mençongier Nombreux sont ceux qui s’imaginent que dans les rêves il n’y a que fables et mensonges.Pourtant, il est possible de faire des rêves qui ne soient pas mensongers, mais qui par la suite se vérifient tout à fait."




L'Art Tisse - Artothèque - 14, rue de la Fontaine (ancienne Mairie) 06560 Valbonne - Tél : 04 93 42 04 56 ou 06 82 09 88 21